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Évolutions de la mode féminine entre les années 1920 et 1950

Bonjour à tous,

Aujourd'hui, étendue dans le lit de James, je vous écris le premier article de ce blog. Comme il fallait bien commencer par quelque chose, je vais vous parler de l'évolution de la mode entre les années 20 et 50. Evidement, je le fais de manière générale. D'autres articles se permettront d'être plus approfondis sur certains sujets et objets, comme ces merveilles que sont les chaussures, sacs à mains et chapeaux. Et oui, nous le savons toutes (et tous), les tenues vintages paraissent incomplètes et fades sans ces accessoires fabuleux. Nous les étudierons donc en détail, ne vous en faites pas!

Rentrons maintenant dans le vif du sujet.

Durant les 30 ans qui séparent les années 20 des années 50, la mode féminine eut de très nombreuses évolutions et changements, parfois radicaux. Cela est évidement en lien avec l'athmosphère générale du monde.

Les années 20 voient la naissance de la décadance, du swing, du farfelu et démeusuré. Les robes qui sont de style édwardien au début de la période, masquent les corps des femmes, bien que les mettant en valeur grâce aux corsets. Oui oui, ces armes de torture causant de multiples problemes intestinaux étaient encore appréciés au début des années 20! Mais rassurez vous, la chose a été trés vite abandonnée. Jugé trop dangereux et pas assez pratique, il est laissé de côté au profit des soutiens-gorges, culottes et fonds de robes. Les tenues sont alors moins strictes et étriquées. Les chevilles apparaissent aux yeux des passants, puis les molets... au grand damn des plus agés, qui ne comprennent pas une telle indescence. Cintrées en dessous de la taille, au niveau des hanches, les robes donnent ainsi une forme élancée et élégante au corps tout en lui soustraillant toute courbe. C'est à l'imagination de faire le reste.





Coco Chanel disait "Une femme qui change de coupe de cheveux est une femme qui change de vie". Alors nombreuses furent celles qui débutèrent une vie nouvelle à l'aube des années 1925, lorsque la coupe dite "à la garçonne" est adoptée.









Les femmes se libèrent peu à peu. Elles se dévoilent au monde, dans leur quotidien mais aussi lors des nuits de fêtes. Les tenues brillent de milles feux grâce aux broderies et aux perles. Les robes se raccourcissent et laissent apparaitrent le dos et les épaules dans un décolté profond. Les sautoires et longs gants de soie deviennent les accessoires phares de la décénnie.

Se démocratise aussi le pantalon. Il se porte large, cintré à la taille, avec une chemise, pour les femmes qui continuent de travailler après guerre. Néanmoins, il reste largement minoritaire comparé à l'usage de la robe et de la jupe. La féminité est de mise, et les sourires se démocratisent sur le visage de ces femme nouvellement libres.


Les années 30 perpetuent ces évolutions. De manière générale, les robes se rallongent et sont de nouveau cintrées à la taille. C'est aussi les cas des tailleurs et des pantalons. Des tenues plus légères et pratiques sont portées par les femmes, qui occupent désormais des postes plus importants que dans les périodes précédentes. Mais les demoiselles se font plus discrètes et se contentent de vivre le jour, contrairement à la décénie d'avant. Pour les coktails et soirées mondaines, pas de broderies fastueuses et brillantes; une robe de soie près du corps avec une fourrure feront l'affaire. Quant à la lingerie, elle est de plus en plus raffinée. La soie, le satin et la dentelle font leur apparition dans des pièces très travaillées. Ces dernières sont faites pour épouser le corps, et mettre en valeur les courbures des femmes. La légereté ainsi que la couleur claire des sous-vêtements rendent les femmes presques nues lorsqu'elles les portent. Néanmoins, nous trouvons une sorte de clivage entre les deux époques. Cela est en parti dû à l'économie en berne, et au climat de tension qui se généralise en Europe, puis dans le monde entier.

Durant les années 40, les tenues se font plus simples, et sans pour autant perdre en élégance. Les femmes partant au travail dans les usines continuent de se coiffer, et de se maquillier malgré la graisse et la sueur. Nous avons tous en tête les images de Rosi la Riveteuse, qui en plein éffort reste féminine, et devient l'icone d'une génération. Le pantalon et la salopette de travail sont indispenssables aux femmes de l'époque, ainsi que les turbans et fichus, qui protègent la chevelure. Dans les rues, ce sont les tailleurs qui habillent les douces silhouettes des mondaines.

Pour ce qui est des sous-vétements, nous avons pendant cette époque des soutients-gorges en soie, et la célébre culotte gainante. Pas très sexy, on en convient. Mais en revanche, on ne peut pars renier l'aspect parfais qu'elle donne à la taille. Mesdemoiselles et mesdames, ne faites pas comme si vous n'en aviez jamais vu. Je sais très bien que vous en détenez une dans le fond d'un de vos tiroirs!

En France, durant l'occupation, le grand jeu de la provocation est lancé par les Parisiennes. Ces dernières veulent prouver que malgré les restrictions et la présence des Allemands, les femmes peuvent être élégantes et libres d'une mode qui leur sera propre. Ainsi les chignons sont aggrémentés de bibis et chapeaux à plumes, l'été ce sont les lunettes de soleils rondes et décorées qui dominent. Les chaussures aussi ont un grand rôle à jouer: les talons sont sculptés, et arborent des formes abstraites. Parfois les femmes trichent: plus de bas de soie ou de nylon? Don't worry! On poudre ses gambettes avec de la chicoré, et on trace la ligne de la couture avec un crayon gras de maquillage. Ingénieux et ni vu ni connu, on reste belle en temps de guerre. Y a pas à dire, les femmes ont toujours sû prendre soins d'elles et afficher avec fierté leur beauté envoutente.

A la libération, c'est la délivrance. Plus besoins du système D. La mode et les coupes américaines sont importées en Europe. C'est alors que vont apparaître les robes à pois, les jupes en cercle et d'autres évolutions de formes. Notons aussi des coiffures plus libres et parfois même complexes: puddle, victory rolls... Le tout ouvrant sur les années 50 et plus tard sur le style rockabilly.

Pour les années 50, la forme élancée de la femme est largement mise an valeur avec les robes cintrées à la taille, et les tailleurs aggrémenté de ceintures. Les jupes sont plus longues, descendent mi-mollet et suivent parfois les courbes de manière étroite. Sous les jupes-cercles on trouve de multiples jupons et voilettes qui donnent du volume et affinent par là même la taille. Nous trouvons aussi des petits chemisiers sans manches et des t-shirt décoltés arrivent sur les épaules. La milieu de la mode se développe de nouveau et met en avant les femmes sur les poduims des défilés. C'est à cette époque que les mannequins prennent de l'importance et que les grandes maisons de coutures multiplient les créations et pièces uniques. La femme continue sa libération, et l'élégance atteint son dernier sommet. Hollywood et les ses stars, les films couleurs et les nombreux magazines de modes sont les reflets et témoins de cette société nouvelle, née des cendres de la guerre.


C'est ainsi que l'ont peut résumer (dans les grandes lignes évidement) les principales évolutions de la mode dans ces trentes années fructueuses. C'est durant ces périodes que la femme s'émancipe, autant mentalement que physiquement, en bafouillant les rêgles les plus strictes de la mode. Le tout est un jeu de provocation envers les générations précédentes. Nous avons remarqué l'oscillation entre exubérence et simplicité, une volonté de combat incessant contre les dictates politiques et sociaux.

Nous pourrons conclure en disant que ce sont les trentes ans les plus emblématiques de la mode, qui est né et qui a en même temps atteint son paroxisme à cette époque.


J'espère que ce premier article vous aura plus. N'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez et à nous proposer des sujets, si cela vous en dit.


Traces de rouge-à-lèvres sur vos joues.

Victoria

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